Sécuriser son parcours professionnel, c’est la responsabilité de tous !

La formation est un des outils permettant à chaque personne de sécuriser son parcours professionnel.

Sécuriser mon parcours professionnel, cela signifie que si je reste dans la même entreprise, je pourrai suivre l’évolution de mon emploi (évolution qui peut être due aux nouvelles technologies, à l’évolution de la règlementation ou à plein d’autres choses encore) et même, peut-être, imaginer une évolution vers un autre emploi.

Sécuriser mon parcours professionnel, cela signifie également que si, malheureusement, à un moment ou à un autre de ma vie, je me retrouve sans emploi, je serai en mesure d’en retrouver un autre car mon niveau de qualification sera en adéquation avec ce qui sera demandé sur le marché du travail à ce moment-là. Cela signifie, plus concrètement, ne pas s’apercevoir, le jour où l’on se retrouve au chômage, que l’on aura du mal à retrouver un emploi juste parce que l’on est réparateur de minitel et que l’on n’a pas pensé, au cours de ces 20 dernières années, se former pour pouvoir évoluer vers le métier de réparateur d’ordinateurs par exemple.

Sécuriser son parcours professionnel, c’est s’adapter et se former en permanence, afin d’être en mesure de faire face aux aléas de la vie. Et cela, c’est de la responsabilité de tous !

De l’Entreprise : Celle-ci a l’obligation d’adapter ses salariés à leur poste de travail, mais aussi de maintenir leur capacité à occuper un emploi, notamment au vu de l’évolution des emplois, des technologies et des organisations (art. L6321-1 du code du travail). Cette responsabilité se trouvera encore renforcée après la réforme puisque le projet de loi prévoit que l’Entreprise aura l’obligation d’organiser un entretien professionnel pour chaque salarié tous les 2 ans et, tous les 6 ans, d’effectuer un bilan pour vérifier que le salarié a :

  • bénéficié de tous les entretiens prévus,
  • suivi au moins une action de formation,
  • bénéficié d’une progression, salariale ou professionnelle,
  • acquis des éléments de certification, via la formation ou la VAE (Validation des Acquis par l’Expérience).

A défaut de la réalisation des entretiens et de 2 des 3 dernières mesures, les entreprises de plus de 50 salariés se verront sanctionner.

Des partenaires sociaux, du comité d’entreprise : Les partenaires sociaux jouent depuis longtemps un grand rôle dans la formation professionnelle puisque ce sont eux qui négocient les principaux textes règlementaires. Mais leur responsabilité en terme de sécurisation des parcours professionnels se trouvent renforcée par la réforme. Ce sont en effet des commissions paritaires qui auront en charge de créer la plupart des listes de formations qui seront accessibles via le futur CPF (Compte Personnel de Formation). Charge à eux, donc, de choisir des actions de formation qui répondent à un réel besoin, en lien avec l’évolution des emplois.

Au sein de l’entreprise, le comité d’entreprise voit lui aussi son rôle renforcé en matière de formation. Alors que jusqu’ici, les présentations des bilans formation ainsi que du plan de formation pour l’année N+1 étaient suivis, avouons-le, de façon plus ou moins assidue (au grand détriment parfois de certains responsables formation qui, eux, passent des heures à les préparer)… Aujourd’hui, dans la droite ligne de la responsabilisation de chacun des acteurs, les textes de la réforme viennent rappeler aux membres du comité d’entreprise l’importance de leur rôle en terme de formation professionnelle. Pour les impliquer et les responsabiliser dans la sécurisation des parcours professionnels des salariés, charge à eux, dorénavant, au moment de la révision de l’accord GPEC, de négocier plus précisément sur les orientations à 3 ans de la formation professionnelle continue et les objectifs du plan de formation en précisant :

  • les compétences et qualifications à acquérir pour les 3 ans de l’accord,
  • les catégories de salariés et d’emplois prioritairement visés par le plan,
  • les modalités d’abonnement du CPF.

De même, si les entreprises de 300 salariés et plus ne souhaitent pas verser, chaque année, 0,2% à leur OPCA pour le financement du CPF, c’est avec le comité d’entreprise qu’elles devront négocier un accord pour utiliser cette somme en interne.

De chaque individu : Parce que, au final, c’est quand même bien de nous qu’il s’agit… C’est quand même pour que nous soyons, chacun d’entre nous, toujours en mesure de travailler, quelles soient les évolutions, que l’on parle de sécurisation des parcours professionnels. Alors, il semble quand même normal qu’en premier lieu, ce soit à chacun de nous de nous responsabiliser face à la sécurisation de notre parcours, non ? Comment ? Tout d’abord, en suivant assidûment les formations dans lesquelles nous sommes envoyés par notre employeur et en essayant de les mettre en pratique. Ensuite, en utilisant les outils qui sont à notre disposition : Le DIF aujourd’hui, et demain, le CPF et le conseil en évolution professionnelle. Ce conseil gratuit, accessible à toute personne, sera mis en place dans plusieurs institutions. Il aura pour vocation d’accompagner les projets d’évolution professionnelle, en lien avec les besoins économiques existants et prévisibles dans les différentes régions. Il facilitera l’accès à la formation, en identifiant les qualifications et formations répondant au besoin exprimé, les financements disponibles et le recours, le cas échéant, au compte personnel de formation. 

Alors, d’ici quelques années, nous n’aurons plus d’excuse quand la question nous sera posée : Et vous, qu’avez-vous fait pour vous prendre en main et sécuriser votre propre parcours ?

 

 

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