Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens (ou ce qu’un moine bénédictin peut nous apprendre sur le travail)

Avez-vous remarqué comment, en ce moment, il est difficile de réfléchir à l’avenir ? Alors que nous pourrions nous dire : Chouette, cette période de confinement, c’est une formidable occasion de penser à ce que nous aimerions changer… “au monde d’après”, comme on l’entend si souvent dans les médias. Et pourtant, quand nous réfléchissons à ce que nous, spécifiquement, nous aimerions faire, après, peu de choses nous viennent. Notre cerveau n’est pas encore prêt à ça. Ne sachant pas quand nous serons déconfinés, ni dans quelles conditions, nous apprenons à vivre au jour le jour, sans trop penser au lendemain, et nous avons bien du mal à nous projeter.

Alors, dans ces conditions, comment avancer sur son chemin vers une nouvelle vie professionnelle, quand c’est ce que nous souhaitons ?

En appliquant ce célèbre proverbe (africain ?) : “Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens“. Je relis en ce moment un livre que j’adore : N’attendez pas le week-end pour être heureux ! de Anselm Grün. Sachez que je déteste ces livres de coaching qui vous vendent du bonheur à la pelle. Aussi, quand j’ai vu le titre de ce livre, j’ai d’abord levé les yeux au ciel (encore un qui surfe sur la vague…). Ce qui m’a interpellé, c’est de m’apercevoir que ce livre n’était pas écrit par un énième coach à la noix, mais par un moine bénédictin ! Que pouvait bien avoir à nous apprendre un moine bénédictin sur le monde du travail ? Et bien, énormément ! Je pense sincèrement que c’est le livre parlant du travail dans lequel je me suis le plus retrouvée. Peut-être parce qu’il relie travail, vie et Amour… Faites abstraction de toutes les références catholiques, si celles-ci ne vous parlent pas (ce qui est en grande partie mon cas), il en reste toujours de très beaux messages. Voici, par exemple, ce qu’il dit concernant l’enracinement familial : “Prendre conscience de mes origines m’aide à découvrir mes forces et mes faiblesses. Bien connaître les unes et les autres me permettra de déployer au travail le potentiel que j’ai reçu.”

Lorsque nous ne travaillons pas sur notre origine, nous reproduisons souvent inconsciemment les côtés négatifs de nos parents, ou bien nous sommes intérieurement paralysés par ce handicap. Nous ne trouvons pas notre propre force. Il nous faut toujours regarder aussi bien nos bonnes racines que nos racines empoisonnées. Celles-ci doivent être soit purifiées, soit coupées, pour que les bonnes racines puissent nous alimenter.

Dans un de mes derniers articles, je vous conseillais d’écrire un carnet de “transition vers votre nouvelle vie” (cf article ici). Si vous séchez un peu et que vous ne savez pas quoi y inscrire, commencez par écrire votre histoire. Oui, vous avez bien lu : VOTRE histoire. Comme si vous racontiez à quelqu’un d’où vous venez et quelles péripéties de la vie vous ont amené là où vous êtes aujourd’hui. Vous n’êtes pas là par hasard. Et ce que vous avez vécu jusqu’à aujourd’hui n’est pas non plus un hasard. Vous aviez besoin de vivre toutes ces expériences pour devenir la personne que vous êtes aujourd’hui et pour réussir ce que vous entreprendrez demain. Ecrire votre histoire vous permet de prendre conscience de vos racines, mais aussi de toutes ces forces que vous avez acquises, et qui seront utiles pour vos projets de demain.

Alors, si, pour envisager demain, nous commencions par écrire, aujourd’hui, ce qui nous est arrivé hier ?

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