La réussite de la réforme passera par le conseil en évolution professionnelle (CEP)

Nous formons actuellement des conseillers de différentes missions locales, non seulement pour les aider à prendre du recul sur leur rôle de Conseil en Evolution Professionnelle (CEP), mais aussi pour qu’ils comprennent à quelles évolutions s’attendre avec la réforme et en quoi cela les impactera dans leurs accompagnements.

Parce que, oui, si nous voulons que chacun d’entre nous puisse avoir la liberté de choisir son avenir professionnel (intitulé de la loi du 5 septembre 2018), nous avons besoin de renforcer l’accompagnement individuel.

Et cela ne peut se faire que grâce aux conseillers en évolution professionnelle (CEP).

Pour rappel, le CEP a été créé officiellement au 1er janvier 2015, afin que tout le monde puisse bénéficier d’un accompagnement professionnel, en dehors de son entreprise, pour formaliser et mettre en oeuvre un projet d’évolution professionnelle.

Le CEP est donc accessible à toute personne dans la vie active, et est GRATUIT pour son bénéficiaire.

Comment va-t-il évoluer avec la réforme ?

Tout d’abord, revient l’obligation, pour l’entreprise, d’informer chacun de ses salariés sur le CEP au cours de leurs entretiens professionnels. On peut donc espérer que celui-ci, qui souffre pour l’instant d’un défaut de communication, commence enfin à se faire connaître

Ensuite, les opérateurs seront revus.

Aujourd’hui, les opérateurs définis pour assurer le CEP sont :

  • les missions locales, pour les jeunes de moins de 26 ans,
  • Cap Emploi, pour les travailleurs handicapés,
  • Pôle Emploi, pour les demandeurs d’emploi,
  • l’Apec, pour les cadres,
  • Les OPACIF et FONGECIF, pour les autres salariés.

Avantage : Le CEP est assuré par des conseillers qui sont déjà des professionnels de l’accompagnement vers l’emploi.

Inconvénient : En fonction de l’OPACIF auquel était, jusqu’à maintenant, rattachée l’entreprise du salarié, celui-ci devait parfois prévoir plusieurs heures de route s’il voulait pouvoir rencontrer un conseiller en évolution professionnelle en face à face.

Avec la disparition des OPACIF et des FONGECIF, le besoin de nouveaux acteurs se fait encore plus ressentir.

C’est pourquoi, en dehors des 4 opérateurs historiques (missions locales, Cap Emploi, Pôle Emploi et l’APEC), d’autres acteurs régionaux seront sélectionnés, en fonction d’un appel d’offres national.

Objectif : Avoir un meilleur maillage territorial des conseillers, tout en garantissant un même niveau de qualité d’accompagnement au niveau national.

Une formation de CEP ?

Oui, parce que les conseillers en évolution professionnelle seront en première ligne quand interviendront tous les changements de la réforme, en 2019, il est important qu’ils soient dans les premiers à être formés !

Chez Umana, nous proposons 2 types de formation pour accompagner les conseillers en évolution professionnelle :

Une formation sur les missions du CEP et l’environnement de la formation professionnelle dans lequel il évolue :

Appréhender son rôle de CEP et les outils formation à sa disposition


L’objectif est alors, à la fois :

  • d’identifier les différents niveaux de missions du CEP (différences entre niveau 1, niveau 2, niveau 3, mission transversale),
  • de comprendre l’évolution des acteurs de la formation,
  • mais aussi, de maîtriser les dispositifs de formation, leur utilisation et leur financement (aujourd’hui et demain, avec la réforme).

L’autre formation consiste, elle, plus à travailler (voire, renouveler ?) sa posture d’accompagnement :

Construire un parcours d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie


Ses principaux objectifs :

  • Savoir conduire un entretien individuel de diagnostic et d’analyse de la demande et de la situation globale de la personne.
  • Repérer les freins et leviers, et rendre la personne “actrice de son projet” (travail autour de la notion d’engagement).
  • Définir un parcours en tenant compte de toutes les dimensions de l’accompagnement (emploi, formation, ressources, mobilité, logement, santé…).

Et quand on reçoit des retours de participants, qui écrivent :

“Formation qui éclaire vraiment sur le rôle de CEP et les évolutions à venir.”

“Qu’est-ce qui vous a le plus intéressé dans la formation ? L’apport théorique par le biais de jeux.”

“Cette formation m’a fait prendre du recul sur mes pratiques et va me permettre d’améliorer ma qualité d’accueil du jeune.”

Et bien Sanaa et moi nous disons que nous avons beaucoup de chance de vous former à ce métier passionnant !

2 commentaires to La réussite de la réforme passera par le conseil en évolution professionnelle (CEP)

  1. Très bien …mais où a-t-on mis les cabinets privés pour les bilans de compétences !!?? Est-ce que les CEP vont orienter vers ces cabinets ? ou bien vont-ils faire eux-mêmes l’accompagnement en profondeur pour aider les gens à mieux se connaître pour mieux évoluer : personnalité, motivations, freins et moteurs de sens …etc. ? Merci de tes commentaires !! Alain

    • Alexandra dit :

      Alain, je ne peux que partager ton inquiétude concernant les bilans de compétences. Logiquement, un CEP doit pouvoir proposer un bilan de compétences aux personnes dont le projet professionnel est flou. Mais comment le financer ? Aujourd’hui, il ne reste plus que le CPF pour qu’une personne puisse se financer son bilan. Or, si nous prenons, en schématisant, un bilan de compétences de 24h à 2000€ : Jusqu’à aujourd’hui, ce bilan de compétences demandait un investissement d’un an de CPF (puisque les salariés récupèrent 24h/an). Demain, avec un CPF à 500€/an, la personne devra investir 4 ans de CPF pour financer son bilan de compétences !!! Sans compter que si elle utilise son CPF pour financer son bilan de compétences, elle n’en aura plus pour financer une éventuelle formation derrière. C’est pourquoi, déjà maintenant, certains conseillers en évolution professionnelle (qui sont parfois d’anciens consultants en bilan de compétences et qui, dans tous les cas, en connaissent les outils et les méthodes) réalisent eux-mêmes les bilans de compétences. Je pense que le bilan de compétences va avoir besoin de se réinventer pour trouver sa place dans ce nouvel environnement de la formation professionnelle…

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